Salut à toi, jeune Padawan
Ce livre, que tu sois lecteur ou non, que tu vives aux USA, en France, en Angleterre ou n’importe où en Europe et même dans le monde, tu en as entendu parler. Il s’agit de la femme de ménage de Freida McFadden (titre original : The Housemaid, ndlr).
Ce thriller très clivant a reçu autant de bonnes que de mauvaises critiques, et vu que plus de la moitié de mon entourage l’a lu, j’avais moi aussi envie de me faire ma propre idée pour pouvoir t’en parler, alors c’est parti, et comme d’hab, sans divulgacheusetés, lol.
Source : bookscooter.com
La femme de ménage
Nous faisons donc la connaissance de Millie, jeune femme de 27 ans fraîchement sortie de prison, nouvellement embauchée comme femme de ménage par une famille américaine dans la richissime banlieue new-yorkaise de Long Island.
La famille est composée d’un mari homme d’affaires nommé Andrew Winchester, de sa femme Nina et d’une petite fille, Cecelia, issue d’une précédente relation de Nina. Il y a aussi Enzo, le jardinier italien un peu bizarre, car il parle très peu, en tout cas pas l’anglais, et qui n’est pas très avenant malgré sa beauté musclée plutôt attrayante, et lance des regards un peu bizarres.
La maison est très grande, fait penser aux maisons de stars, mais sa chambre de service est aussi petite qu’un cagibi. Cela ne la dérange pas, au contraire, car jusque-là, elle devait vivre et dormir dans sa vieille voiture, faute de mieux. Elle a peur que la famille découvre qu’elle sort de prison, alors elle fait tout pour être une employée modèle et met un maximum d’argent de côté sur sa paye du mois, pour le cas où.
Sa petite chambre de service est toutefois un peu intrigante puisque la fenêtre ne s’ouvre pas, et que la porte ne se ferme que de l’extérieur. Elle tente de ne pas virer parano, et se dit qu’elle a même de la chance d’avoir dégoté cette bonne place bien payée malgré son « passif ».
En commençant à travailler, elle assiste à quelques scènes un peu troublantes, et petit à petit, le rêve va tourner court et laisser place à de nombreuses situations d’abord rocambolesques, puis, vite, inquiétantes…
L’auteure a su instaurer un climat propice au thriller. Tout d’abord, on se prend d’affection pour la protagoniste qui redémarre une vie avec un passé trouble, une seconde chance qui aurait dû être bien plus paisible que ce à quoi elle va être confrontée. Le suspens et l’intrigue principale sont bien gérés, les surprises et les rebondissements aussi.
Très franchement, outre l’écriture un peu facile, il faut le reconnaître, l’histoire tient véritablement en haleine, les personnages sont attachants, et l’intrigue est bien menée. Alors oui, on n’est pas sur une intrigue meurtrière où le romancier à fait six mois de recherche pour nous trouver telle ou telle astuce du légiste qui nous permettra de découvrir ceci ou cela, ce n’est pas un roman « technique », mais cette petite histoire m’a fait passer un très bon moment. J’étais avec le personnage du début à la fin —ou plutôt les personnages, mais je n’en dirais pas plus pour ne pas t’en dévoiler trop— et c’est bien le principal.
Aussi, je ne comprends pas trop ces critiques élitistes qui consistent à descendre les livres à succès, à les appeler « romans de gare » ou « romans de plages ». Cet été, je vais lire toute la série des « femmes de ménages » de Freida McFadden, je vais aussi relire du Racine, l’un n’empêche pas l’autre, et quand bien même, vaut-il mieux s’abrutir devant des écrans ou lire des « romans de gare » ?
Alors vive le roman de gare, n’en déplaise aux cons et vive la lecture, quelle qu’elle soit, car elle active les mêmes mécanismes dans le cerveau. Et puis, à force de romans de gare, certains lecteurs iront un jour aux classiques, et pour les autres, ils auront tout de même passé de bons moments. Alors bravo et longue vie à tous les lecteurs et écrivains.
Salutations littéraires 📚
