Salut à toi, jeune Padawan
Aujourd’hui, nous allons aborder l’un des meilleurs romans contemporains qui m’a été donné de lire, rien que ça. J’ai reçu ce livre pour mon anniversaire, et je dois dire que je ne m’attendais pas à être autant dans l’histoire, dans l’intrigue et dans l’univers de l’auteur, tout simplement.
Quand une amie lectrice t’offre un livre, t’es presque sûr de passer un bon moment, mais là, je dois admettre que j’ai été bluffée. Comme toute personne qui a roulé sa bosse dans un domaine, il m’en faut beaucoup aujourd’hui pour être impressionnée, surtout pour ce qui est de belles descriptions, de poésie, de finesse, de vocabulaire et de temps utilisés (encore plus pour une traduction d’ouvrage, puisque l’auteur ici est anglophone, ndlr).
En outre, hors traductions, ce qui est un autre sujet, les livres contemporains sont de plus en plus pauvres. Il y a de moins en moins de mots utilisés alors que nous avons la chance, dans notre sublime langue de Molière, de pouvoir décrire les situations avec un panel de mots presque infini, et pour ce qui est de la grammaire, ma foi, il est rare de trouver un passé simple ou un subjonctif, même présent. Si bien que lorsque j’ai le bonheur d’ouvrir un livre riche, une partie de moi est aux anges, et l’autre est encore plus curieuse de découvrir l’œuvre.
Shantaram, de Gregory David Roberts
Ce livre est une biographie romancée. Nous partons sur l’histoire d’un dénommé « Lin », dont on comprend que c’est l’auteur, qui arrive en Inde pour la première fois de sa vie. Rapidement, il rencontre Prakaber, un gentil guide solaire au sourire communicatif, et vont s’ensuivre une flopée d’aventures.
Vu qu’il est hors de question de te spoiler cette sublime vie romancée, pleine de rebondissements, d’amour et d’aventures, je vais te parler de ce qui se passe avant.
La raison pour laquelle il se fait appeler « Lindsay » ou « Linbaba », c’est parce que c’est le nom qui figure sur son faux passeport. En effet, le type est australien, est né et a grandi là-bas, et disons qu’il a eu une première vie mouvementée avant d’arriver à Bombay (qu’on appelle dorénavant Mumbai, ndlr). Jeune homme ayant grandi dans les quartiers pauvres, il se retrouve en prison après une succession de mauvaises décisions et de malchances, et c’est en s’évadant de prison en Australie qu’il récupère un faux-passeport et démarre une nouvelle vie sur le continent indien.
Un roman passionnant
Ce qui est génial dans ce roman, au-delà du récit des aventures, d’une belle écriture, du superbe talent de l’auteur pour les descriptions, toujours légères et poétiques, c’est que l’on voit l’évolution du narrateur et des personnages qui gravitent autour de lui. Cela en devient passionnant, surtout qu’à un moment on a une grosse surprise. Hors de question de t’en dire plus ici, même sous la torture, lol. Ce livre est tout simplement magnifique. Il te garde en haleine à chaque fin de page, à chaque chapitre, c’est simple, dès que tu commences la lecture de cet ouvrage, tu n’as plus envie de le lâcher. Les métaphores descriptives de l’auteur sont remarquables, poétiques, fines et bien amenées.
L’univers de Bombay dans les années 90 est tout simplement passionnant. De l’entraide, des mafias, des gens dans une précarité sans nom dotés d’une philosophie incomparable et lumineuse, des groupes d’étrangers passionnés, des gens perdus, le tout dans une ville qui prend de l’essor, qui arrive doucement dans la modernité. On y découvre les différents systèmes de castes dans cette société millénaire et très complexe, tout en vivant dans la simplicité la plus ultime des habitants des bidonvilles.
Enfin, il y a aussi un passage à Goa, et dans l’orient en guerre, en Afghanistan, où l’on apprend aussi de la culture des autochtones, tout en continuant à dévorer les aventures de notre protagoniste.
Sincèrement, j’ai hâte de laisser passer une petite année pour pouvoir relire cet ouvrage qui m’a emportée du début à la fin.
Voilà ce que je peux te dire sans trop t’en dire sur ce formidable ouvrage que, tu l’auras compris mille fois, je te recommande plus que chaudement.
Il ne me reste plus qu’à te souhaiter une belle fin de semaine, et nous nous disons à jeudi prochain, pour de nouvelles aventures.
Salutations aventurières 🪷
Haha, quelle belle critique ! Même si l’article est déjà parfait, ayant commencé le livre sous tes conseils, je dois appuyer sur le fait que le talent de l’auteur pour les descriptions est vraiment remarquable. D’ailleurs, je suis curieuse de savoir si Linbaba a réussi à éviter les mauvaises décisions en Afghanistan, mais sans spoilers, eh bien… on verra ! 😉
Ravie que tu te sois mise à cette formidable lecture, et non, je ne te dirai rien ! hihi 😁✌️
Ah, cette chronique de Shantaram ! L’auteur semble s’être fait un devoir de nous rendre l’ambiance indienne aussi palpable qu’une piqûre de moustique dans le désert ! Heureusement, tu évites bien les spoilers (sauf pour le plaisir de lire), ce qui est un plus pour ceux qui ont le malheur de ne pas avoir lu ce chef-dœuvre. L’auteur, de sa plume et de son talent pour décrire des péripéties qui nous laissent sans voix est presque touchant. Pour nous, lecteurs potentiels, c’est une recommandation chaude qui fait presque vibrer les entrailles !
Merci beaucoup pour ton retour. Oui, ce livre est vraiment super ! 😁✌️
L’article me donne envie de renifler le mot aventure à chaque page… L’ambiance des années 90 à Bombay, on sent que l’auteur a vraiment goûté à la vie, même si c’était peut-être pas celle qu’il avait prévue à la base. L’histoire de Lin, ou Lindsay, c’est un peu comme suivre un ami. Bref, un bon bouquin pour ceux qui aiment se perdre dans des histoires sans se perdre de tête, et qui savent que le voyage, c’est pas toujours ça.
Oui, c’est très bien trouvé, les aventures de Lin, c’est comme suivre un ami ! Nous sommes inquiets lorsqu’il est dans la panade, et heureux lorsqu’il l’est aussi. Ravie que le livre t’ait plu. 😁✌️