Quand bouquiner rime avec félicité.

 

 

 

 

« Lire, c’est partir à la découverte d’un univers, c’est aussi partir à la rencontre de celui que l’on est. »

Victor Hugo.

 

 

 

 

 

Salut à toi, jeune padawan

 

 

Aujourd’hui, nous allons parler lecture, du fait que nombre de nos congénères ont de plus en plus de mal à lire, et quelles solutions adopter pour mettre, ou remettre un pied à l’étrier littéraire.

 

Mais pourquoi commencer, ou se remettre, à la lecture dans ce monde du tout numérique, du tout mâché prêt à l’emploi, t’interrogeras-tu peut-être ? Eh bien, c’est simple, si tu tiens à ta santé mentale, à ton bien-être, à ta mémoire, à ton imagination, à ton pouvoir créatif, à tes points de Q.I, et même au bon vieillissement de ton cerveau, la lecture est ta plus fidèle amie. Rien que cela, alors on y va.

 

 

 

 

Les ennemis de ta concentration

Avec l’avènement d’internet, mais pas que, notre concentration a chuté au niveau de celle d’un poisson rouge. Nous voilà Nemo, balayant des nageoires numériques toutes les trente secondes notre océan de contenus.

 

Bombardés d’infos, d’images, de sons, nous n’avons jamais eu autant à gérer en aussi peu de temps, et cette super-stimulation a eu raison de notre attention. Dans les grandes villes, les panneaux, autrefois affiches papier changées toutes les quinzaines, sont aujourd’hui numériques et te proposent un nouveau visuel à chaque clignement d’œil. À la TV, tu as l’émission à écouter, les images proposées à regarder, mais aussi à lire les petits bandeaux qui défilent. Au bureau, tu dois traiter 150 mails par jour, qui ne te concernent qu’à 15 %, et je suis généreuse, en plus de tes tâches du quotidien. Sur ton smartphone, tu swipes plus vite que ton ombre.

Tu penses devenir multitâche dans cet univers épileptique-numérique, le surhomme moderne capable de gérer mille informations à la seconde tel un stroboscope sous psychédélique, te voilà sujet aux crises d’angoisses.

 

Nous devenons impatients, binaires, nombre d’entre nous s’autodiagnostiquent TDA/H (trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité, ndlr) car incapables de se concentrer ou de se mettre à une tâche sans bayer aux corneilles au bout d’une minute ; messagerie du téléphone, bruit de la machine à café, piou-piou dans le jardin, et nous mettons deux fois plus de temps, et donc d’énergie, à répondre à ce p*** de mail — mode baisse de confiance en soi activé.

 

Ce cerveau, désormais incapable de se fixer à la tâche initiale qu’il devait accomplir, t’emmène à lancer une machine et vider le lave-vaisselle alors qu’il était question de passer l’aspirateur. Cela fait trois heures que tu t’actives, mais les moutons sont toujours sous le canapé. Certains parlent de procrastination, la vérité est que ton cerveau de Shiva est devenu intolérant à la frustration angoissante de la tâche unique.

 

À cela, trois solutions, radicales : s’écarter au plus de tous les écrans, (ré) apprendre à s’ennuyer, et se (re) mettre à la lecture.

 

Pour le premier, tu n’as pas besoin de mode d’emploi, la discipline suffira, pour le second non plus, il suffit de commencer par aller marcher tous les jours une demi-heure sans technologie, avec juste ton slip et tes baskets, quant au troisième, c’est parti.

 

 

 

 

IMG 9268 scaled - Quand bouquiner rime avec félicité.

 

 

 

 

Retrouver le goût de lire

– Déjà, commence par lire ce qui t’anime. Polar, biographie, livre sur le jardinage, en effet, si tu n’es pas féru de philosophie, ne te remet pas à la lecture avec un Hegel, tu vas avoir mal au crâne. Cependant, rien ne t’empêche de tenter un autre style, voire de refermer un livre à la page 100, tout comme à la page 10, parce que ta lecture est sans intérêt, que tu n’aimes pas le style de l’auteur, ou que, tout simplement, ce n’est pas pour toi. Tu vas rire, mais il m’est déjà arrivé de ne plus lire pendant à peu près trois mois parce que j’avais ce bouquin entamé, une tannée, que je me forçais à finir. Mais faut-il pas être con ?! Lol !

 

– Ensuite, il suffit de mettre en place une discipline, disons de quelques pages par jour, durant un mois. Un mois est la durée idéale pour que le cerveau humain mette en place ses routines. À l’arrivée de ton petit challenge, tu seras surpris de constater à quel point tu commences à apprécier ce rituel. Mettre en place une habitude, c’est y aller doucement. Commencer par trois ou quatre pages, et, suivant ton envie, peut-être un soir te surprendras-tu à finir ton chapitre. « Chi va piano, va sano e va lontano », comme on dit dans les meilleures pizzérias.
De plus, si tu décides de lire le soir, tu vas aider ton corps à un endormissement de qualité, tout en te tenant loin des lumières bleues. À propos de lire le soir, j’ai toujours deux livres en cours. Un plus « intellectuel », destiné à la journée ou la soirée, et un pour m’endormir, plutôt divertissant, de type polar, d’aventure, ou une biographie de quelqu’un que j’apprécie, généralement dans le monde de la musique.

 

– Avoir toujours un livre avec soi, peu importe ce que tu as à faire dans la journée. Lire sur la pause dej, dans la salle d’attente, pendant que tu attends que ton gamin ait fini son activité sportive, chez le coiffeur, en attendant ton collègue ou client au restaurant, toute occasion est une bonne occasion.

 

– Il y a quatre possibilités pour la lecture. Acheter, se faire prêter des livres, avoir une carte de bibliothèque, et/ou investir dans une liseuse numérique. Quand tu deviens un grand lecteur, toutes ces solutions sont souvent adoptées de concert, suivant le type de livre et ce qu’on compte en faire après. En effet, si tu te remets à la lecture, tu ne vas pas de suite le voir, mais au bout de quelques mois, la place va commencer à manquer sur les étagères, et tu seras content de ne pas t’encombrer de livres que tu sais que tu ne vas lire qu’une fois, et au contraire, d’accueillir de belles œuvres dans ta bibliothèque, que tu prendras plaisir à ouvrir tous les ans, cinq ans, dix ans.

 

 

 

 

IMG 9272 scaled - Quand bouquiner rime avec félicité.

 

 

 

 

Les outils pour une lecture confortable

– En parlant d’avoir toujours un livre avec soi, il faut absolument que je te parle de la liseuse numérique. Il en existe à présent chez tous les bons fleuristes (c’était pour voir si tu suivais, ndlr).

On m’a offert une Kindle de chez Amazon, sans abonnement, car leurs livres numériques en anglais sont les moins chers à télécharger sur le marché, et j’ai aussi dorénavant une kobo de la Fnac, avec un abonnement qui me coûte 9,99 euros par mois, soit le prix d’un livre numérique, fort amorti pour ma part puisque je dois dégommer dans les 3-5 livres/mois en français, suivant la taille du pavé. Il y a aussi plein de livres gratuits chez ces deux fournisseurs, notamment de vieux ouvrages libres de droits, je me suis d’ailleurs refait l’intégralité de Kafka il y a quelques mois, gratuitement, grâce à ma liseuse. Je sais qu’il existe une troisième licence nommée Vivlio, je ne possède pas d’appareil de chez eux, mais on me dit que c’est chouette aussi.

 

Certains préfèrent lire sur papier que sur liseuse, pour ma part j’aime les deux aujourd’hui. La liseuse me permet d’avoir un livre partout avec moi dans mon sac au quotidien parce que plus légère et plus compacte à emporter qu’un livre papier, mais c’est aussi celle que j’utilise pour m’endormir, puisqu’avec son mode nuit en couleur jaune, elle est tout à fait étudiée pour la lecture. En effet, une liseuse n’a rien à voir avec un écran numérique classique, car elle ne possède pas de rétro-éclairage comme un écran numérique de tablette, de TV, de smartphone ou d’ordinateur. C’est un affichage à encre numérique qui, d’une part, ne fatigue pas les yeux, et d’autre part, ne rétro-éclaire pas de la dalle vers la personne, mais sur les côtés, de gauche à droite et de droite à gauche. Ainsi, tu peux lire dans le noir total, et laisser venir à toi Morphée.

Autre avantage, je n’achète plus désormais en version papier que les livres chers à mon cœur, ceux que je relis, mes livres d’histoire, car ils appellent qu’on y remette un œil, bref, je me suis fait une petite compilation de classiques perso, et plus d’encombrement sur les bibliothèques.

 

– Les lampes de lecture pour livres papier. Il s’agit d’une petite lampe à installer sur ton livre, dont tu peux régler la direction, l’intensité et la chaleur, l’option lumière jaune étant idéale pour le soir. Cela permet d’éviter de fatiguer tes yeux, surtout après une journée un peu fatigante sur ordi par exemple, où tes mirettes ont déjà beaucoup donné. J’en ai deux car une sur les deux m’a été offerte, mais finalement, j’y ai trouvé une utilité, j’utilise celle-ci pour les livres de taille petite à moyenne +, et celle-là pour mes gros pavés, puisqu’elle est un peu plus orientable.

 

 

 

 

Et voici donc pour cet article lecture, pour te donner envie de te replonger dans les pages de tes ouvrages préférés. De nouveau, petit rappel, il n’y a pas de bon ou de mauvais type de lecture, le bon étant celui qui te convient. Les effets sur la mémoire, la concentration et la créativité par exemple seront les mêmes, que tu lises Le Capital (livre premier, Chapitre 26), 1984, ou Stupeur et Tremblements, et les trois sont fichtrement d’actualité.

 

Il ne me reste plus qu’à te souhaiter un bon weekend, et je te dis à jeudi pour de nouvelles aventures !

 

 

Salutations littéraires. 📚

 

 

 

IMG 9269 scaled - Quand bouquiner rime avec félicité.

Comments

  1. Anthéa
    9 août 2024 / 9 h 54

    Je ne rechigne pas, occasionnellement, à lire des œuvres sur ma tablette. Mais, ma préférence va à la lecture du livre en papier agréable à toucher et sentir.

    Contrairement à un film où tout est déjà posé par le scénariste, l’histoire lue dans un livre me permet de faire travailler mes neurones et c’est important en vieillissant. Je peux imaginer le physique, les émotions des personnages ainsi que les divers lieux où cela se passe. La lecture m’apaise, enrichît mon esprit et mon vocabulaire. Je m’intéresse à tout type de livre pour améliorer mes connaissances, avec une petite préférence pour les polars et les livres historiques.

    Ton développement sur la nécessité vitale de lire est bien réelle. Pour moi, c’est non seulement nécessaire pour l’entretien de ma santé mentale mais surtout cela m’apporte beaucoup de plaisir.

    J’ai toujours un livre dans mon sac pour occuper, par exemple, le temps dans les salles d’attente diverses où je suis la seule à sortir un livre. Les autres, quel que soit leur âge, sont sur des écrans. C’est désolant!

    J’ai la chance d’avoir autour de moi des amis qui lisent beaucoup ce qui permet des échanges de livres pour ne pas charger nos bibliothèques et vider nos comptes bancaires.

    Ton article est très agréable à lire avec la qualité du texte et ton humour habituel.

    • 9 août 2024 / 11 h 27

      Avec plaisir, un grand merci pour ton retour. Ravie de voir que nombre d’entre nous sommes en résistance, longue vie à la lecture ! 😁✌️

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.