Ceci est un Chef d’Oeuvre.

 

 

 

 

« Si vous pensez que vous être trop vieux pour le rock ‘n roll, alors vous l’êtes »

Lemmy Kilmister.

 

 

 

 

Salut à toi, jeune Padawan

 

 

En lisant le titre de cet article et en notant qu’il s’est posté dans la catégorie lecture, tu dois probablement penser que je viens de redécouvrir Hugo ou Maupassant. Et bien non, encore mieux. Nous allons parler ensemble d’un livre écrit par un bassiste. Hein ?!! Je sais.

Un bassiste qui sait aussi jouer de la guitare, de la batterie, chanter, il compose et je parie même qu’il sait faire la vaisselle. Il s’agit évidemment de l’autobiographie de Duff McKagan, « It’s So Easy (and other lies) ».

 

Mais revenons au départ, à savoir, ma passion pour la musique. Je suis fan de métal, mais également de hard rock, deux branches d’une même religion, le rock ‘n roll. Je ne pense pas qu’on puisse apprécier l’une sans l’autre, même s’il y a bien sûr de multiples autres sous-familles comme le nu-métal, le goth ou même le punk, si on considère D.O.A par exemple. Toutes ces branches viennent bien de la même famille, proche ou lointaine, mais surtout de la même passion, le rock ‘n roll.

J’entends le rock ‘n roll comme décrit par Lemmy (Kilmister, le chanteur de Motörhead, mais aussi bassiste auteur et compositeur, ndlr) qui parlait de sa musique comme étant du rock ‘n roll, alors qu’on parlerait plutôt de heavy métal pour son groupe, tu me suis ? Je suis sûre que oui, Rock ‘n roll, donc.🤘🏻

 

En ce qui concerne la musique, je fonctionne par « périodes ». J’ai mes périodes Slayer, mes saisons Mötley Crüe, mes instants Metallica, mes passages Slipknot, un moment je reviens à SOAD, ou à Marilyn Manson, puis je repars sur AC/DC, je me repassionne pour Motörhead, puis je retombe dans les accords des Guns N’ Roses…. et je ne vais pas citer Megadeth et tous les autres car nous aurons bien d’autres occasions pour parler musique. Mon intérêt pour un groupe est cyclique.

 

Revenons justement aux Guns. Je suis très Guns en ce moment. Étant auto-proclamée, en outre, la plus grande fan de Slash vers l’infini et au delà, il reviennent très souvent, mes moments Guns. Velvet Revolver et les albums solo aussi, notamment avec Myles Kennedy, mais c’est une autre histoire.

 

L’univers, le son et les riffs des Guns sont tout à fait dans mon humeur actuelle. Or, lorsque je m’immerge dans ces périodes d’écoute unique, il n’est pas rare que je fasse quelques recherches, ou que je lise un ou deux bouquins sur le groupe.
Alors, avec cette passion chevillée au corps pour les Guns, je me suis rappelée que Duff McKagan, le célèbre et talentueux Bassiste des GNR, avait écrit une autobiographie. Ça faisait un moment que je pensais à la lire, mais je lis tellement de trucs pour le blog que me suis dit que ce n’était pas la priorité.

 

Grossière erreur.

 

Ce livre est plus qu’une priorité. Sincèrement, peu importe ton age, ton sexe, ta profession, tes envies dans ta vie : lis ce livre. Je m’en vais t’expliquer pourquoi, comme disent nos amis buveurs de sirop d’érable, mais sans jamais te spoiler le contenu, pour que chaque mot de Duff heurte ta rétine, comme elle a mis la mienne K.O.

 

 

 

C’est super bien écrit.

Le mec à écrit dans deux grandes tribunes avant d’écrire ce livre, ce qui explique peut être son don pour l’écriture ; dans tout les cas je ne te révèlerai pas lesquelles, je te laisserai comme moi le découvrir. Si tu ne le savais pas, ça va te faire sourire. Un petit indice ? L’une est cocasse et l’autre inattendue.

 

On est vraiment plongés dans l’enfance de Duff, à Seattle, les différentes classes sociales, l’épidémie d’héroïne (un opiacé découvert par Bayer, encore eux, ndlr) qui avait fait rage là bas. Puis plus tard, Los Angeles, cette ville qui est tellement différente des autres par sa configuration et son style qu’on ne peut la comprendre que lorsqu’on y est allé, ou qu’on a lu son bouquin. Duff a une manière d’expliquer les choses, de décrire ce qu’il voit d’une manière tellement imagée que tu pourrais te croire à lire un roman.

 

En maniaque horrifiée des doublages pourris et autres versions mal traduites, j’ai bien sûr acheté les deux versions. La française et L’originale, j’ai lu les deux, pour m’assurer que mes lecteurs francophones chéris ne soient pas déçus si par hasard la traduction n’était pas terrible. Et tu sais quoi ? C’est un livre traduit par camion blanc, autrement dit, dans le jargon de ceux qui sont habitués à lire les bouquins de rock traduits par cette maison d’édition : c’est d’une très grande qualité, j’aime beaucoup ces éditeurs qui savent retranscrire les versions originales avec fidélité.

 

 

 

La vraie histoire des Guns n’Roses, mais pas que

Il est capital, quand on aime un groupe, de découvrir leur genèse car cela permet de mieux comprendre certains textes, certaines évolutions… Si tu prends par exemple un groupe comme Anathema qui est passé de bon gros Goth métal bien gras à des balades post-progressives (mais magnifiques aussi, ndlr), oui, c’est très utile. Pour le cas des Guns, on apprend énormément dans le livre de Duff sur la création des chansons, sur qui a eu l’idée de ce riff, qui a écrit ces paroles, sur les circonstances dans lesquelles elles ont été posées sur les albums, et ça c’est absolument méga génial.

 

On en apprend pléthore sur les guns, certes, mais surtout de l’avant, pendant et après. On apprend comment ils se sont rencontrés, comment le groupe s’est monté, une masse d’anecdotes absolument fantastiques, puis plus tard comment Duff à monté Velvet, Loaded et d’autres « supergroup » super-vachement bien !

 

C’est formidable de découvrir la rencontre, puis la cohésion d’un groupe, et interessant de comprendre ce qui s’est passé par la suite. Qu’on soit fan ou non, cette histoire d’un petit gars qui aimait la musique et qui a quitté sa ville natale pour vivre son rêve est passionnante.

 

 

 

Une vraie vie

Cet homme a eu une vie, disons-le, très rock ‘n roll, mais néanmoins le parallèle avec la tienne peut-être facilement fait. Comme toute personne sur Terre, nous vivons des hauts, des bas. Certains avec une intensité plus grande que d’autres, certainement, mais lire son témoignage apporte beaucoup. Souvent, j’essaie de me mettre à la place de tel pou tel ami, de tel ou tel collègue pour pouvoir grandir de leurs expériences. C’est le fondement même de l’humanité, d’apprendre des autres.

 

Avec Duff, tu vas comprendre vraiment ce que c’est que d’être artiste, ce qu’il peuvent avoir dans la tête lorsqu’ils prennent telle ou telle décision, et que, malgré tout, on trouve toujours plus extrême que soi (coucou Mötley Crüe, ndlr). Pour ceux qui n’ont pas compris la boutade concernant Mötley Crüe : c’est un groupe qui n’est pas connu que pour sa musique, mais aussi pour sa consommation de drogues « légendaire ». Duff parle bien sûr de ses addictions, il nous explique les tenants et les aboutissants de ce boulet à la cheville qu’il a trainé un paquet de temps, et surtout comment il s’en est sorti.

 

Une vie extraordinaire, dans le sens littéral du terme, de laquelle on s’enrichit. Je vais même aller plus loin, j’ai fini ce livre dans le même état que quand j’ai fini « l’Alchimiste », de tu sais qui. Tu te rends compte grâce à Duff que même quand il ne te reste plus qu’un maigre souffle de vie, tu peux toujours rebondir et repartir pour le meilleur. Une claque au cul qui te fait te lever de ta chaise et te fais démarrer les projets que la peur jusque là t’empêchait d’accomplir.

 

 

 

Un mec bien, tout simplement

Duff McKagan m’inspire le respect. J’aimerai un jour être, ne serait-ce que la moitié de l’homme qu’il est.

 

Après être descendu plus bas que terre, il est devenu une vraie belle personne, mature, avec sa part de devoirs, de responsabilités et une belle âme, avec sa part de passion, de compassion et de vérité. Il n’hésite pas a te décrire une histoire qui est loin de le mettre sur un piédestal, avec ses erreurs, ses travers, mais c’est ce qui a fait de lui cet être si intelligent et talentueux qu’il est devenu.

 

Il nous apprend qu’un être humain ressort grandi de ses erreurs, sage de ses fautes et surtout, qu’il ne faut jamais baisser sa garde, mais cela, je lui laisse le soin de te l’expliquer.

 

Il peut être fier d’avoir eu le courage d’essayer et de réussir à vivre de sa passion. Ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir le courage (t’as vu, je suis restée polie sur ce coup, ndlr) d’affronter le « qu’en dira t-on », ses parents et son entourage pour devenir aujourd’hui, un artiste accompli.

 

 

 

 

 

Et pour finir, je dirais que rien que pour son humour, son livre mérite d’être lu ! Ce gars a un sens de la dérision absolument hilarant. Même en nous racontant les moments les plus terribles de sa vie, il réussit a nous faire marrer. Va le voir en concert, il est aussi génial que son bouquin, peut-être même encore mieux !

 

 

Voilà, tu sais ce qu’il te reste à faire,

Bisous Rock ‘n roll 🎸

 

 

IMG 6728 - Ceci est un Chef d'Oeuvre.

« It’s So Easy (and other lies) » de Duff McKagan, version française, ed. Camion Blanc.

 

Comments

  1. danielle shifman
    15 novembre 2019 / 4 h 37

    interessant, je vais faire un peu de recherche sur le personnage ……..

  2. Anthéa
    17 novembre 2019 / 18 h 29

    Comme tu es toujours de bons conseils et que je suis curieuse, je vais m’intéresser à lui. J’aime découvrir des personnes intéressantes et vu ce que tu as écrit il semble l’être.

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