Maria Callas, la légende lyrique.

 

 

 

« Lorsque le rideau se lève, la seule chose qui parle est le courage ».

Maria Callas.

 

 

 

 

Salut à toi, jeune Padawan

 

 

Maria Callas. Rien que de prononcer son nom et l’on entend les plus douces notes, les plus beaux airs, la grande musique, l’opéra. Souvent, j’entends que l’opéra est difficile d’accès, mais je ne suis pas d’accord. Autant pour le métal ou le jazz, il faut une oreille éduquée a minima, autant pour le classique ou l’opéra, on peut trouver facilement quelques morceaux accessibles, et laisser son âme se faire guider, que dis-je, happer par les harmonies, les ondes et les émotions.

 

L’opéra possède une magie que nul art ne peut égaler ; trouve celui qui te parle, plonge dans cet univers, et tu en sortiras élevé, que dis-je étincellé !

 

Nous allons évoquer aujourd’hui l’une des plus grandes performances, le récital le plus mythique que l’humanité ait connu, il s’agit évidement de « La grande nuit de l’opéra », la soirée de gala de l’Opéra de Paris, le 19 décembre 1958.

 

 

 

 

La Callas, Diva de l’Opéra

La Callas a bouleversé l’histoire de l’opéra en introduisant le jeu d’acteur sur scène. En effet, jusqu’alors, seule la voix comptait. Tragédienne hors pair, elle s’illustre d’abord à la Scala de Milan, puis à Londres, New York ou Paris. Un an plus tôt, elle fût contrainte d’arrêter sa représentation de La Norma à Rome pour raisons de santé. Épuisée par les multiples spectacles à travers le monde, la Callas se met en retrait. Un an plus tard, elle revient sur le devant de la scène avec ce récital.

 

Depuis une décennie déjà, le phénomène la Callas balaye toutes les scènes d’opéra du monde et la Diva va enfin faire ses débuts à l’Opéra Garnier. Cette soirée de gala somptueuse est organisée dans un contexte politique rocambolesque : La IVe République vient de s’éteindre, René Coty passera la main à Charles de Gaulle quelques jours plus tard, et le contexte international est des plus tendus également, rapport aux situations en Indochine et en Algérie.

 

 

 

 

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Une nuit mythique

Le 19 décembre 1958, « Le plus grand spectacle du monde ». C’est ainsi que le premier concert de Maria Callas à Paris fut annoncé dans la presse. Une soirée comme Paris en a le secret que l’on revit au fil d’Une Nuit à l’Opéra, véritable institution qui a tenu un rôle majeur dans la société française.

 

 

Le Tout-Paris se presse, malgré la pluie, devant les portes du Palais Garnier pour assister au récital de Maria Callas. Grace Kelly, Brigitte Bardot au bras de Sacha Distel, Jean Cocteau, Yves Montand, Charlie Chaplin, la duchesse de Windsor, l’Agha Khan, Juliette Gréco, Martine Carol, Arletty… On croise même le Général de Gaulle qui accèdera au pouvoir deux jours plus tard, ainsi que son prédécesseur, le président de la république française de l’époque, René Coty.

 

Ce soir de décembre, à 21 h 28, la Callas apparaît sur scène dans une robe de velours rouge, Georges Sébastian est à la tête des chœurs et de l’Orchestre de l’Opéra ; le sacre de la Callas est diffusé en Eurovision. L’événement est immense, j’ai retrouvé une petite vidéo de l’époque, que je te glisse ici.

 

Pour ce gala de charité en faveur des œuvres de la Légion d’honneur, Maria Callas renonce à son cachet de 5 millions de francs, le plus important versé par l’Opéra de Paris à l’époque. À la télévision, Pierre Tchernia précisera que la circulation automobile a diminué de moitié pendant la diffusion du concert.

 

La Nuit de l’Opéra est disponible en vinyles (cf. mon exemplaire, ndlr) ou CDs en version remastérisée par les labos de l’INA et de Diggers Factory.

 

J’ai retrouvé quelques vidéos sur YouTube, pour te faire voyager dans le Paris de la fin des années 50, au son de la voix magique de Maria Callas. Tout d’abord, Casta Diva en vidéo, puis un superbe court métrage vidéo, déniché sur la chaine de l’Opéra de Paris, et pour finir, l’intégralité du concert en version audio, à retrouver ici.

 

 

 

 

Voilà, j’espère que ce petit billet avec option voyage dans le temps t’aura plu. Comme je t’ai prévenu au démarrage de cette rubrique musicale, l’éclectisme est le maître mot, et c’est peu dire, puisqu’on passe du jazz au métal et du rock au classique.

 

 

À jeudi pour de nouvelles aventures ! 🎻

 

 

 

 

 

 

 

 

Sources : Article de Wikipédia, Vanity Fair, ina, les informations notées sur mon vinyle, ainsi que quelques notes sur les vidéos en lien dans l’article.

 

 

 

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Comments

  1. Anthéa
    30 janvier 2023 / 9 h 47

    J’aime beaucoup la musique classique car elle m’apaise. J’écoute moins l’opéra, pas parce que je ne l’aime pas mais tout bêtement parce que je n’y pense pas. Ton article me permet de me dire qu’il faudrait que je m’y remette car, de plus, j’aime! Même si souvent je ne comprends pas les paroles la finesse de la voix et les émotions de l’interprète me font frissonner.

    Comme d’habitude, ton blog enrichit ma culture. Merci pour ce beau billet sur cette magnifique diva qu’est Maria Callas.

    • 30 janvier 2023 / 21 h 41

      Avec plaisir ! Une grande Dame pour un grand art, ravie que cet article t’ait donné envie de l’écouter. 😁✌️

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