Et toi, c’est quoi ton étiquette ?

 

 

 

 

 


« La simplicité absolue est la meilleure manière de se distinguer. »
Charles Baudelaire.

 

 

 

 

Bonjour Jean-Laitue (mais l’es-tu ?),

 

L’être humain a un bol alimentaire qui diverge (mais je ne l’ai pas dit !) selon le pays, la région, les coutumes, les goûts, les religions, les convictions, l’objectif naïade en string à paillettes pour l’été (A.K.A l’anti-effet « rôti de porc », ndlr.) et que sais-je encore.

 

Depuis longtemps et jusqu’il y a peu il n’y avait que trois principales étiquettes sur nos modes d’alimentation : omnivore, végétarien et végétalien. Puis récemment avec les médias qui ont commencé à s’y intéresser s’en est suivi un florilège d’étiquettes en tout genre, plus ou moins grotesques, voire absurdes. Or on ne peut pas faire un nom de régime alimentaire par habitant, on a déjà un numéro de sécu ça va bien.

 

 

Omnivore, végétarien, végétalien.

Ces trois types d’alimentation n’ont pas étés définis à cause d’un problème d’estime de soi ou de mode, mais parce qu’ils ont un véritable sens :

 

– Omnivore (définition du Larousse) : Se dit des animaux (humains et non humains) qui se nourrissent d’aliments très divers (herbes et chair, insectes et fruits, débris d’animaux et végétaux).

 

– Végétarien : C’est un omnivore qui ne mange pas d’animaux morts (pas de viande NI de poisson).

 

– Végétalien : C’est un omnivore qui ne mange aucun aliment issu des animaux (pas de : viande, poisson, laitage, œuf, miel…).

 

La notion de ces 3 catégories est logique car elle s’appuie sur un point essentiel : la consommation ou non de chair animale, la consommation ou non de produits issus des animaux.

Il était donc nécessaire de les séparer, d’autant que beaucoup de populations ancestrales appartiennent historiquement aux catégories 1, 2 ou 3. Pour les recherches médicales ça peut être utile, pour les historiens également par exemple, etc.

 

Voilà pourquoi je ne vois que 3 « étiquettes » alimentaires chez l’Homme, car les autres types d’alimentation sont en fait à ranger pour la plupart dans la case « omnivore » générale. Un peu trop classique sans doute, voilà ce qui serait décevant pour certains…

 

 

Quand l’humain se perd.

Attention humour, second degré, blagounette, tagada tsoin tsoin…

 

Je t’en ai fait une petite sélection, car on ne va pas y passer trois jours non plus, mais alors accroche-toi Jeannot on ne sait décidément plus quoi faire pour se démarquer aujourd’hui :

 

– Le paléo, c’est celui qui mange comme un homme des cavernes mais prend quand même des douches, enfin on espère. Curieusement il dort dans un lit et a un portable. Va savoir…

 

– Le crudivore, c’est celui que ne veut pas laver ses poêles ou ses casseroles, donc il mange tout cru direct sans faire cuire quoi que ce soit. Il n’a pas encore découvert le feu non plus mais on garde espoir pour lui, adopte un crudivore cet hiver pour ne pas qu’il se pèle le cul #teamaltruiste.

 

– Le flexitarien, c’est le Suisse du végétarisme, il reste neutre. Il est omnivore, un peu moins de protéines animales que son oncle Robert le boucher roi du steak, mais il veut sa petite appellation à lui « et pis c’est tout », car après tout remplacer le poulet du dimanche par un gratin de courgettes ça vaut bien son label.
Tu le remarque facilement dans la rue, c’est une antithèse à lui tout seul : il veut se démarquer avec des petites étiquettes sur son assiette mais porte des Adidas superstar (Si toi aussi, dans l’incompréhension totale, tu te grattes la tête en levant les yeux au ciel, désolée mais t’es comme moi dans la #teamvieuxcrouton).

 

Et les deux plus débiles pour la fin, accroche-toi c’est du lourd, le lacto-végétalisme et le pesco-végétarisme :

 

– Le lacto-végétalien c’est le gars sous acide, ou qui n’a pas compris, ou jamais ouvert un dictionnaire, au choix ou les trois. On ne peut pas par définition manger des laitages si on est végétalien mec : (végétale-lien, tu suis ou ça fume là haut ?). Tu es végétarien. C’est tout, point.

 

– Tout comme son copain le pesco-végétarien : tu ne peux manger du poisson si t’es végétarien, c’est antinomique ! Si t’es « végé t’as rien » mec (lol, ndlr.), ni viande NI poisson bordel ; je te parlerai de dissonance cognitive un jour, c’est peut-être plus simple.
Si tu manges de la chair animale, quelle qu’elle soit tu es omnivore. A la rigueur définis-toi en omnivore qui ne mange pas de viande mais de grâce laisse le végétarien tranquille.

 

 

Une étiquette par habitant ?

On en vient à se dire que le gars qui est végétarien mais ne mange pas de noisette à lui aussi le droit à sa petite appellation alors pourquoi pas l’anti-noisetto-tarien peut-être ?
L’ominvore qui ne bouffe pas de choux de Bruxelles, l’omni-belgo-balono-proutophobe ? Faut arrêter les gars ça devient ridicule.
Et moi, je suis une végétalienne qui n’aime pas le melon, alors, t’as des idées ? Je dois m’appeler comment ? (oui, la chieuse, t’as raison c’est pas mal…).

 

Car au final le gars qui mange de tout sauf de la viande, en fait il est un peu comme le gars qui mange de tout sauf des fruits, ou de tout sauf des brocolis ou des courgettes. Tu me suis ?
On en a tous des chieurs autour de nous, pardon des gens qui ne mangent pas ceci ou cela. Que ce soit par goût, par conviction, par tradition, par religion, pour leur santé… Et surtout au point de vue de la définition ça ne veut plus rien dire, ça devient absurde.

 

Car si on commence aussi à nommer celui qui ne mange pas de frites de lundi, celui qui ne mange pas de poulet les soirs de pleine lune, celui qui aime les feuilles d’artichaut mais pas le cœur et celui qui ne tolère pas la moutarde les jours de grève on n’est pas sortis de l’auberge (mamie verveine power).

 

« C’est à force de vouloir se distinguer qu’on ne distingue plus rien de cohérent ».
Chill by Caro.

 

Dès fois j’ai envie de leur dire qu’il y a bien plus intelligent dans la vie à faire qu’à se chercher des étiquettes à se coller sur son assiette ou le front, mais ils ont l’air tellement fiers, au top de la pyramide de la reconnaissance avec leur petite appellation que mon cœur d’artichaut décide de passer à autre chose… exception faite pour aujourd’hui car on m’a demandé d’éclaircir tout ça et à demande de lecteur, votre fidèle serviteur répond !

 

Voilà j’espère avoir pu t’éclairer et te faire sourire un peu sur l’absurdité de la nature humaine, car il y a toujours en elle une quête de sens. C’est en se moquant de nous qu’on dédramatise, qu’on s’interroge puis comprend les positions des un des autres et que l’écoute, l’altruisme et la tolérance prennent place. Le rire est toujours la solution.

 

Alors la prochaine fois que tu rencontres un fructonoisettarien (sans gluten !), souris-lui avec bienveillance et fais lui un crumble.

 

 

Alors bisou mon petit citron-omni-tarienno-choucroute,
Et bon appétit ! 🍍

 

 

IMG 2062 - Et toi, c'est quoi ton étiquette ?

Ananas à double tête. Ils nous font des trucs bizarres quand ils sont bio, mais ils n’en sont que meilleurs !

Comments

  1. danielle shifman
    30 mars 2018 / 2 h 09

    comme d’hab trop drole .. et si vrai ….. je ne sais pas ou je me trouve, j’ai arrete certaines viandes du au traitement des animaux, comme le veau, il y a longtemps, le porc recemment…… je fais des efforts maintenant en ce qui concerne le poulet et le boeuf ….au fait pas de mouton non plus …. je ne porte pas de cuir, ni de fourrures …… il y a encore du chemin a parcourir ……..

    • 30 mars 2018 / 22 h 24

      ah ah merci ! 😊 Oui chaque pas vers moins de souffrance animale est un pas dans le bon sens.

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