Garder espoir dans ce monde de pitres.

 

 

 

 

« Je ne peux apporter de connaissance à un Homme, mais je peux le faire réfléchir ».

Socrate.

 

 

 

 

 

 

Salut à toi, jeune Padawan

 

 

Tu me l’as demandé, je l’ai fait. Voici un pan de réflexion sur « l’ambiance actuelle » qui va peut-être mettre le feu aux poudres (ho ho ho !). Je n’en ai pris qu’un seul pan, mais quelle belle roue ! (Oh ça va hein, ndlr).

 

Comme à mon habitude sur ce blog, nous allons embarquer dans la montagne russe, descendre dans les abysses pour en sortir, je l’espère, en lumière grâce à quelques pistes ; car, lumière, toujours il y aura (ndlr : a.k.a Yoda). Le but n’est jamais l’analyse stérile mais au contraire, la recherche de solutions découlant d’une analyse, en essayant au maximum de ne pas avoir de biais, même si en tant que simple être humain, j’en aurais toujours un (doxa et tralala, ndlr). En effet, le copain Socrate nous disait : « Ce que je sais, c’est que je ne sais rien », autrement dit ne pas confondre savoir, avec opinion ou croyance. C’est comme tentacule, il ne faut pas confondre.

 

Je vais reprendre verbatim quelques bribes du discours de Morpheus à Néo entre guillemets ; si tu n’as jamais vu le film The Matrix, c’est le moment : « Tu sais que le monde ne tourne pas rond sans comprendre pourquoi, mais tu le sais ». Nous sommes aujourd’hui dans « une prison pour l’esprit ». Notre société moderne est un « monde qu’on superpose à nos regards pour nous empêcher de voir la vérité ».

Ainsi, prendre la pilule rouge est à mon sens le seul moyen de trouver des solutions, car on ne peut trouver de solution que lorsque l’on s’est exposé à la situation, qu’on l’a analysée et comprise. C’est parti.

 

Autrefois, les choses étaient plus claires : « Je suis le chef des « oulalala qui fait bobo », je te domine, tu es mon esclave et ne tente pas de t’échapper ou je t’empale ». Très claires, même. De nos jours, nous sommes censés avoir évolué, mais la torture des corps à juste laissé place à celle des esprits. Ce n’est plus politiquement correct d’empaler les esclaves, qu’à cela ne tienne, nous allons ligoter leurs cerveaux. Notre société est-elle alors moins violente ? Je n’en serais pas si sûre.

 

Je vais donc ici pointer un dysfonctionnement, certes parmi des milliers d’autres, qui est pour moi un essentiel des conséquences de « l’ambiance actuelle » : Pourquoi le monde, pourvu de la majorité d’entre nous, n’est pas gouverné par les gens et les idées émanant de la majorité d’entre nous ? Pourquoi ceux qui nous gouvernent sont une poignée d’Iznogoud ayant perdu toute notion avec la réalité, des sociopathes frustrés, avides de pouvoir et d’argent, en résumé : des connards malades ?

 

 

 

 

Il n’y a plus d’élite

La plupart des êtres humains veulent de fait globalement la même chose : être libre, être digne, manger à leur faim, être aimé, avoir une famille, des potes, une maison, un travail honnête, un chien ou un chat, éventuellement une voiture et/ou un vélo (oui, et Netflix, si tu le dis, lol, ndlr). C’est pas compliqué d’être un Sapiens heureux et bien dans ses baskets.

 

Et pourtant, certains d’entre nous, les plus frustrés et les plus instables, estiment vouloir des choses bien plus complexes et dangereuses : Le pouvoir sur les autres, l’asservissement, la reconnaissance mal placée c’est-à-dire être pris pour une élite dont ils ne feront jamais partie, car ils n’en auront jamais l’intelligence ni le goût du travail pour y parvenir.

 

Une vraie élite n’établit pas son fonds de commerce au détriment des autres. Une vraie élite, c’est le Savoir, la Science, mais en aucun cas le pouvoir. Les vrais érudits sont derrière leurs bureaux, dans l’ombre, investis par la passion de leur domaine, entrain de lire, de chercher, de travailler, de découvrir, et n’ont que peu d’égo. Malheureusement, la vraie élite est quelque chose d’extrêmement rare car elle demande beaucoup d’investissement et de travail, c’est un peu comme le talent (voir mon article ici), certains n’y arriveront jamais, malgré une vie entière consacrée. Ils seront ainsi morts d’avoir essayé, ce qui est quand même un grand mérite.  Certains d’entre eux accèdent à la célébrité, mais la plupart du temps post mortem.

 

Or, il est plus accessible de se forger une réputation, ou un réseau. Et comme la société reconnait ceux qui font des effets de manche, pourquoi s’en priver après tout ? Ainsi, les imposteurs, les pitres, sont plus préoccupés à leur nombre de passages tv et radio que du nombre de découvertes. D’ailleurs qu’ont-ils vraiment fait dans leur vie, à part se pavaner ? Et pourtant ce sont ces derniers qui sont écoutés, et pire : crus.

 

 

 

 

Le mal de reconnaissance

Quand il en faut toujours plus, c’est qu’il y a un problème.

 

N’as-tu pas remarqué ? Aujourd’hui, ceux qui se considèrent comme “élite” sont des malades mentaux en mal de reconnaissance. Peut-être que papa ou maman ne leur a pas assez dit combien il ou elle en valait la peine, et maintenant, c’est le reste de l’humanité qui est dans la merde. Conflit d’intérêt, détournement de fonds, copinage, tout est bon, même vendre son âme et ses principes au diable pour un petit peu de reconnaissance. Cette fois-ci, on ne remerciera pas Jacquie et Michel pour leur contribution.

 

Une personne exceptionnelle, que ce soit par sa beauté, son intelligence, son talent ou son charisme ne cherche pas à être exceptionnelle puisque par définition, elle l’est. Il n’est donc pas nécessaire de partir à la conquête de chimères, en écrasant tout sur son passage. Là où ça devient compliqué, c’est pour le frustré. Est-ce si terrible de ne pas être exceptionnel ? Pour certains en tout cas, c’est inconcevable. Et ce n’est qu’en faisant payer cela aux autres qu’ils arrivent à tolérer cette vie dans ce corps si commun, avec cet intellect souvent si misérable.

 

Pour le sociopathe milliardaire, l’argent n’est qu’un accessoire pour faire plier ses semblables à sa pseudo gloire, humilier l’autre devient bandant, et le plaisir récolté à tout ce mal ne dure pas plus que le temps d’un orgasme. Alors il en faut plus, toujours plus. Le retour à la réalité, face au miroir d’une âme qui s’assombrit chaque jour qui passe, est de plus en plus difficile : “Sans ton pouvoir, tu n’as rien de plus que ton voisin”. Un gouffre entre le fantasme et le réel.

 

 

 

 

La famille est morte, vive l’individualisme.

“Il ne faudrait pas que les autres, les gueux, se permettent ce luxe inatteignable d’être heureux alors que nous autres sociopathes ne le seront jamais, avec nos égos, nos pouvoirs sur les autres et nos milliards”.

 

Donc depuis 1950, on chie sur les valeurs familiales, on se torche avec l’éducation, on pisse à la raie des valeurs les plus chères à l’être humain : le clan.

 

On éclate la cellule familiale, papi-mamie qui autrefois aidaient à l’éducation des enfants pendant que papa était à la mine ou à l’usine et maman au jardin ou aux corvées de la maison sont désormais relégués au mouroir, pardon, à la maison de retraite. La personne que tu as aimé(e), avec qui tu as décidé de fonder une famille, se retrouve à l’aube des 40 printemps plus assez bien pour ton égo de boomer, donc on change de partenaire, parce que tu le vaux bien, pour te rendre compte 5 ans plus tard que c’est “tous les mêmes machos” ou “qu’elles sont toutes chiantes”. Pas de seconde chance, pas de compromis, pas d’investissement, à l’heure du mouchoir en papier, je vous présente la famille jetable.

 

On est toujours tous seuls au monde, comme dirait la chanson. En tout cas, une chose est sure, c’est qu’on est de plus en plus solitaires. De moins en moins d’amis également, car l’investissement là aussi est trop pénible, et il ne faudrait surtout pas risquer de se remettre en question. “Machine” ne m’as pas écoutée comme je le souhaitais, “Bidule” a oublié mon anniversaire, hop, rayé de la carte, au suivant. Mais la véritable question à se poser est : Sommes-nous plus heureux maintenant ?

 

Qui avait raison, l’ancestral clan familial avec ses membres qui parfois nous cassaient les couilles, ou l’individualisme sous prozac ? Vous avez 2 heures.

 

 

 

 

Alors, c’est quoi qu’on fait ?

 

Attends, ne te tire pas une balle tout de suite, il te reste toujours Netflix. Nan, je déconne. On y arrive, il y a des pistes …

 

– Éduquons nous. Lisons, apprenons la vraie Histoire de nos pays, tirons les vraies leçons du passé, en lisant les ouvrages allant pour et contre notre pensée pour toucher du doigt un début de vérité. Forgeons-nous une tête bien faite, ne cessons jamais d’apprendre, de nous enrichir la boite à poux, sans biais, sans novlangue, sans pollution intellectuelle. Avec internet, nous en avons les moyens. Arrêtons de donner du crédit à des pantins de cirque n’ayant pas plus de QI que la loutre qui maintient une balle sur sa tête. Et c’est méchant pour la loutre.

 

– Éduquons nos enfants. Sachant qu’il n’y a rien de plus dangereux qu’une personne frustrée qui pense que le reste du monde lui doit réparation : éduquons nos enfants avec honnêteté, sagesse, simplicité, pas trop d’égo, sans ressentiment, avec de bonnes valeurs et savoirs. N’oublions pas que le merdeux d’hier est le gros con de demain. Ça ne rend service à personne, ni à toi ni à la société, de porter ta progéniture sur un piédestal ou de ne pas lui apprendre le b.a.-ba de la politesse, du respect et du vivre ensemble.

 

– Soyons adultes. Nous sommes des adultes, des personnes responsables. Ne nous laissons plus embarquer par cette insupportable infantilisation qu’on essaie de faire peser sur nos épaules pour nous rendre encore plus asservis que nous le sommes déjà. N’acceptons jamais d’être à genoux, redressons-nous, marchons la tête haute et assumons ce que nous sommes, quitte à être jugés par nos pairs qui sont encore dans la pensée unique.

 

– Rebellons-nous. Croyons en nos valeurs d’êtres humains heureux voulant simplement être peinard, quelles qu’elles soient. Et soyons fiers de ce que nous sommes. Ne laissons pas faire ceux qui tentent d’annihiler notre bien être, nos principes, notre histoire et notre culture.

 

– Cherchons, trouvons, appliquons. Cherchons des solutions, trouvons des idées, appliquons-les. Pour ma part, j’aspire au plus d’indépendance possible. Mais il y a sans doute beaucoup d’autres solutions pour sortir de ce foutoir.

 

– Retrouvons la tribu. N’aie pas peur, je ne te parle pas de danser autour du feu avec un collier de nouilles autour du cou. Je te parle juste de personnes sur qui tu peux compter. Une tribu de gens de confiance, autour de toi, de personnes qui peuvent t’apporter amour, aide, soutien, moments de joie, de rigolade, de bien-être, mais aussi d’échange de savoirs, de biens et de services.

L’humain est un individu social, et ce qu’il fait que de plus en plus d’entre nous, notamment dans les villes, sont stressés ou développent un mal être, c’est notamment qu’ils n’ont personne sur qui compter. Ils sont seuls face au robinet qui pète, au “zut, il me manque une pomme pour faire ma tarte”, au gamin à garder une heure pour aller chez le dentiste, bref, aux aléas du quotidien. Autrefois, tu demandais une pomme à ton (ou ta) charmant(e) voisin(e) pour finir ta tarte, et tu lui en ramenais une part une heure plus tard, pour la remercier. Résultat ? Deux âmes reboostées pour le reste de la journée, le sourire aux lèvres, avec une certitude : si un jour il ou elle a besoin de sucre ou de scotch, tu seras là, fier de pouvoir rendre la pareille !

Alors, trouve du soutien. Auprès de ta famille ou de ce qu’il en reste, de tes amis, de tes voisins, peut-être aussi que parmi tes collègues tu peux trouver des gens dans cette dynamique. À voir, je te fais confiance, mais aies conscience que ton équilibre tient aussi sur le soutien de tes pairs, et de celui que tu peux leur apporter. Donnant-donnant.

Tu as un petit jardin qui t’as donné huit millions de courgettes ? Arrose le voisinage, tu récolteras des oeufs, des fraises, … C’est ça la vie, le partage. C’est être là pour soi et pour les autres, en bonne intelligence. Des chamailleries, il y en aura toujours, mais si tu en as peur, pose-toi la question suivante : préfères-tu être seul sans avoir personne sur qui compter pour le cas où, ou t’ouvrir aux autres avec le risque d’un jour tomber sur un con, sachant que tu peux quand même avoir affaire au con en restant dans ton coin ? Comme dirait un “meme” internet devenu viral : “je pense que la question elle est vite répondue”. Oh ça va, elle était facile.

 

 

 

 

Globalement, il suffirait de reprendre basiquement ce qu’on nous a pris, avec l’ajout de quelques bonus, pour que cela ne se reproduise plus.

 

Le monde est peuplé de 99% de gens qui ont simplement l’aspiration d’une vie pépère, qu’on les laisse vivre en paix et qu’on ne leur casse pas les abricots. Si nous en avions un peu plus conscience, nous pourrions virer tous ces malades mentaux et créer un monde en harmonie, peinard, où personne ne manquerait de rien. Mais vu qu’à grande échelle ça semble compliqué, pourquoi ne pas le (re)faire à petite échelle ? Entre nous, reformons des minis tribus, entraidons-nous, portons fièrement nos valeurs et laissons-les pour ce qu’ils sont vraiment : des insignifiants.

 

Si on s’y met tous ensemble, on inspirera les autres, et avec un peu de bol, on contaminera tout le monde.

 

Je te laisse, j’ai des tomates, des concombres et des courgettes à arroser.

 

 

Salutations potagères 🥒

 

 

fullsizeoutput 2e0e - Garder espoir dans ce monde de pitres.

Detroit, Michigan, USA.

Comments

  1. danielle
    10 juillet 2020 / 12 h 52

    a bas la pensee unique …

  2. Anthéa
    14 juillet 2020 / 15 h 55

    Tu abordes là un sujet aussi complexe que l’esprit humain. Vu le nombre de cerveaux bornés qu’il y a sur Terre, pas étonnant que ce soit le bordel! La vie sociale nécessite d’accepter les idées des autres et d’être très fort pour éviter de subir des manipulations mentales. C’est vrai que la torture de l’esprit est plus mortelle que celle du corps. Un fin manipulateur peut ainsi commettre le crime parfait: très difficile de prouver qu’un AVC, un suicide, une grave maladie… ont été provoqués par un très grand stress généré par des harcèlements. Ce qui ne se voit pas (ligotage de cerveau) n’existe pas donc n’est pas punissable. Certains s’isolent pour avoir une vie plus sereine après des déboires relationnels, ne voulant plus affronter ces esprits néfastes. Tout le monde veut être le Maître de l’information vraie: télé, presse, réseaux sociaux, le voisin, le mari, l’enfant, la copine… informations souvent négatives, contradictoires, méchantes… A croire que l’esprit humain éprouve plus de jouissance dans la séparation que dans l’union! Quand je travaillais l’ambiance au bureau était très sympa, jusqu’à l’arrivée de ces sociétés qui ont créé début 1980 des tas de stages pour changer nos comportements et nous transformer en clones. Les résultats ont été catastrophiques pour le relationnel, la productivité, la créativité… Ceux qui perturbent la vie des autres ne s’en rendent même pas compte!… alors comment peuvent-ils changer?

    • 14 juillet 2020 / 16 h 18

      Être au courant du piège est déjà une défense. En effet, plus nous serons au courant de ce qui se passe partout, plus nous nous éduquerons, et moins cela aura d’impact. 💪🏻😉

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